Santé

Le système lacrymal

canal lacrymal

Comment fonctionne le système lacrymal, et à quoi sert-il exactement ?

Le système lacrymal est composé de plusieurs éléments.

La glande lacrymale est le seul à être situé en-dehors de la zone directe de l’œil (au dessus du sourcil). Le reste du système est donc logiquement logé sur ou à proximité directe de l’œil. L’orifice lacrymal au coin de l’œil et le sac lacrymal au niveau du nez, sont reliés par des canaux qui mettent en relation l’ensemble.

Lire également : Le CBD contre le stress et l’anxiété : relaxation naturelle

Chaque élément joue son rôle. La larme est une réponse aux tensions émotionnelles (ainsi libérées) ou aux agressions extérieures subies par la cornée. Lorsque le sac est rempli, il déborde. Les larmes coulent donc au plus près, par le nez, mais aussi bien sûr, par les yeux. Le trop-plein du sac est déversé par le biais du canal lacrymal.

Ce qui sort n’est rien d’autre que de l’eau et du chlorure de sodium, d’où le goût salé des larmes. Des protéines, des hormones, des antalgiques naturels, des toxines et d’autres substances sont également évacués.

A lire également : Des équipements appropriés pour la pratique du yoga

La larme n’est cependant pas vouée à couler systématiquement. Il y a ce qu’on appelle la larme permanente, renouvelée à chaque clignement afin de favoriser le glissement des paupières sur les yeux, et de protéger d’une fine couche la cornée.

 

Canal bouché : un dérèglement du système lacrymal

4% des bébés naissent avec un canal lacrymal bouché, et il arrive à de nombreuses personnes au cours de leur vie de connaitre ce problème. Le blocage a lieu au bas du sac lacrymal, dans le nez. De ce fait, le sac ne peut déborder que par les canaux, en direction des yeux.

Les symptômes sont donc très simples : les yeux sont remplis d’eau, un trop plein qui déborde par voie de conséquence, sur les cils et les joues. Par ailleurs, si les cils se collent les uns aux autres, un des canaux est peut être également bouché.

C’est le mucus qui en est responsable, une substance dissoute lorsque les larmes s’écoulent correctement. Bien sûr, ce problème peut entrainer une infection, signalée par des yeux rouges. Parfois, un massage délicat du sac lacrymal suffira à débloquer les canaux.

Le traitement antibiotique sera cependant nécessaire dans la plupart des cas. Les célèbres gouttes ou une pommade feront alors l’affaire. Dans de plus rares situations, le problème persistera même après plusieurs mois de traitement. Dès lors, une chirurgie légère s’impose, afin de déboucher les canaux.

crédit : ©flickr par honikum

Les différents types de larmes et leur composition

Les larmoiements sont le résultat du fonctionnement complexe du syndrome lacrymal, système qui se compose de glandes lacrymales et d’un réseau de canaux, dont les deux principaux sont appelés canal lacrymo-nasal et canal lacrymo-cutané. Les glandes produisent les différents types de larmoiement.

Il existe trois types fondamentaux de larmoiements :

  • Les larmoiements basaux : ils mouillent en permanence la cornée sans être provoqués par des irritations ou des émotions particulières ;
  • Les réflexifs : ceux-ci sont suscités par une irritation quelconque sur la cornée ;
  • Les psychogènes : c’est un mécanisme automatique plus communément connu sous le nom de ‘pleurs’. Il n’existe pas réellement d’irritation dans ce cas-ci, mais plutôt une émotion forte comme la tristesse, le bonheur ou même la colère.

La composition des différentes sorties est aussi très différente. Les larmoiements basaux contiennent plus d’eau que tous les autres types réunis. Ceux produits lors des irritations oculaires ont un contenu protéique considérablement amélioré pour assurer une protection antibactérienne supplémentaire à cette zone sensible exposée au monde extérieur. Les pleurs incluent davantage de lipides pour améliorer la résistance des yeux face aux émotions et réduire l’évaporation de ces derniers.

Les scientifiques ont découvert que les larmoiements contenaient aussi des hormones telles que le cortisol, une hormone du stress. Le mécanisme derrière cette découverte est complexe : effectivement, lorsque nous sommes exposés à un environnement stressant ou anxiogène, notre corps sécrète plus de cortisol dans le sang. Les glandes lacrymales sont directement connectées au système sanguin par l’intermédiaire d’un réseau dense de vaisseaux qui régulent la quantité d’hormone présente dans nos larmoiements.

Crédit photo : © Pexels

Les pathologies liées au système lacrymal : conjonctivite, kératite, etc

Le système lacrymal n’est pas toujours en parfait état de marche. Les pathologies liées à ce système sont multiples et variées.

Le premier symptôme couramment associé aux larmoiements est la conjonctivite, une inflammation de la conjonctive, la membrane qui recouvre l’intérieur des paupières et la partie blanche de l’œil. Cette maladie peut être causée par des allergies, des infections bactériennes ou virales ou encore par une exposition prolongée à certains produits chimiques irritants.

Une autre pathologie commune est la kératite. Celle-ci se caractérise par une inflammation de la cornée qui peut entraîner des douleurs oculaires intenses, ainsi qu’une sensibilité accrue à la lumière. Elle est souvent causée soit par un virus soit par une infection bactérienne.

L’un des autres problèmes les plus fréquents du système lacrymal est le syndrome sec oculaire (SSO), qui survient lorsque les yeux ne produisent pas suffisamment de larmoiement pour rester humides et lubrifiés correctement. Les personnes atteintes d’arthrite rhumatoïde ont aussi tendance à présenter cette condition tout comme les diabétiques et ceux souffrant d’hypertension artérielle.

Les tumeurs malignes telles que le carcinome épidermoïde ou le mélanome oculaire sont aussi des maladies liées au système lacrymal.

Si vous avez remarqué une rougeur, une douleur, un gonflement de votre œil ou si vous éprouvez une douleur et que cela dure plus de 48 heures, il faudra un examen pour déterminer la cause exacte du problème.