Le thermomètre est un appareil « indispensable » dans le domaine de la médecine en ce moment. Son objectif principal est de mesurer la température corporelle afin de détecter la présence ou non de fièvre. Toutefois, le thermomètre médical n’était pas toujours tel que nous le connaissons maintenant. Il n’a cessé d’évoluer au fil du temps. Ainsi, dans cet article, nous allons vous faire part de son histoire et de son évolution.
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Plan de l'article
Le thermoscope
C’est le tout premier outil utilisé pour mesurer la température corporelle. C’est un thermomètre à eau. Il est composé d’un petit ballon rempli d’air, sa partie supérieure, et d’un tube, sa partie inférieure. Cette dernière est plongée dans l’eau.
Il a été inventé par Galilée entre 1593 et 1597. Cependant, ce n’est qu’en 1625-1626 qu’il a été reconnu comme étant un thermomètre médical.
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En fait, le thermoscope n’avait pas d’échelle, mais la température était définie grâce au niveau de l’eau dans le tube. Ce niveau descend quand l’air est chauffé et monte quand il refroidit. C’est un peu l’inverse du principe des thermomètres médicaux actuels.
C’est le médecin Santorio Santorio ou Sanctorius, pendant cette période, qui a ajouté une graduation numérique à cet appareil. Il avait utilisé l’appareil afin de mesurer la température corporelle. Pour connaître cette température, ce médecin a placé le globe dans la bouche de son patient.
Le thermomètre médical à mercure
Le thermoscope était très peu pratique en plus d’être encombrant. De plus, il fallait un temps fou pour avoir une température corporelle précise.
Beaucoup de thermomètres ont été alors créés entre temps pour plus de praticité. Mais l’innovation fut celle du physicien Daniel Gabriel Fahrenheit. Il avait d’abord conçu le thermomètre à l’alcool en 1709 et ensuite, en 1714, le thermomètre à mercure.
Avec ce thermomètre, le résultat est obtenu dans un laps de temps plus raisonnable. C’est bien entendu ce physicien qui a inventé l’échelle de mesure de la température, le degré Fahrenheit.
Néanmoins, c’est Hermann Boerhaave et ses élèves, Anton de Haen en particulier, qui l’ont utilisé à des fins médicales. Cet élève prenait toujours sa température quand il allait se coucher le soir.
C’est entre 1866 et 1867 que le thermomètre est devenu moins encombrant, plus pratique et portatif. C’est l’œuvre de sir Clifford Allbutt.
Or, ce n’est qu’en 1868 que le professeur Carl Wunderlich généralise l’utilisation du thermomètre en médecine. C’est grâce à une de ses études que les valeurs de la température considérée comme normale pour l’homme étaient définies.
Ce thermomètre contient d’un côté du mercure et de l’autre de l’azote. Plus il fait chaud, plus le mercure se dilate et prend de place.
Le mercure étant dangereux pour la santé et pour l’environnement, la France a décidé d’interdire l’utilisation du thermomètre à mercure. Cela s’était passé fin 1998.
Et c’est alors en 1999 que le mercure a été remplacé par du gallium. Cela tout en conservant le modèle standard du thermomètre à mercure.
Les thermomètres auriculaires
Avant l’interdiction du thermomètre à mercure, le Dr Theodor Benzinger a créé le thermomètre auriculaire ou tympanique en 1964.
Comme son l’indique, la mesure se fait au niveau de l’oreille.
David Philips l’a ensuite perfectionné en 1984 en l’équipant d’une sonde à infrarouge. Cette dernière capte et mesure la chaleur produite par le tympan. Mais c’est à partir de 1999 qu’il a commencé à arriver sur le marché français.
La prise de mesure se fait en seulement 5 secondes et le résultat est quasi instantané.
Les thermomètres électroniques
Le thermomètre à mercure interdit, les différents types de thermomètres ont été commercialisés en tant que produits de remplacement. Parmi ceux-là les thermomètres électroniques.
Pour la prise de température, cela se fait soit par voie buccale, soit axillaire, soit rectale. Cependant, pour les 2 premières utilisations, il est nécessaire d’ajouter 0,7 °C au résultat obtenu.
Ils ont l’avantage d’être faciles d’utilisation. Il suffit d’attendre le bip qui annonce que la mesure est terminée.
Ces thermomètres sont équipés d’un écran digital. C’est sur ce dernier que la température corporelle du patient s’affiche. Cette mesure est obtenue instantanément.
Ils sont également faciles à nettoyer.
Le thermomètre frontal
Il a été inventé au cours des années 90. Ce thermomètre se décline en 2 modèles : celui à cristaux liquides et celui à infrarouge.
Pour le premier, il faut placer une bandelette dotée de cristaux liquides sur le front du patient. Cette bandelette change de couleur en fonction de la température de ce dernier.
Le second fonctionne grâce à une sonde à infrarouge, comme le thermomètre auriculaire. Celui-ci est à appliquer sur le front. Il est bien plus précis et fiable que le premier modèle.
Ce second modèle a connu une innovation. Il permet maintenant de prendre la température sans aucun contact avec le patient.
C’est alors le thermomètre idéal pour les bébés. Effectivement, la prise de mesure est indolore et exécutable même si ces derniers sont endormis.
Pour savoir si le thermomètre frontal est fiable à 100 %, nous vous invitons à lire le guide sur www.thermometrefrontal.fr.