Multiplier par dix. C’est l’échelle du risque de remontées capillaires si l’on néglige la bande d’arase, même avec un béton impeccablement coulé. Les mortiers hydrofuges ne suffisent pas : la barrière physique reste indispensable, que l’on bâtisse sur du neuf ou du vieux.
La réglementation thermique l’a imposée, mais entre les matériaux variés et les méthodes de pose, la marge d’erreur persiste. Un écart, un oubli, et l’ouvrage s’expose. Rien n’est laissé au hasard : chaque intervention compte pour protéger durablement la maison.
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L’arase de départ : un rempart essentiel contre l’humidité dans la construction
Dans la construction, la bande d’arase étanche reste la première défense face aux remontées capillaires. Sans elle, l’humidité remonte du sol, s’attaque aux murs et détériore la maçonnerie. Le moindre défaut dans la pose fait tomber la protection, et toute la structure devient vulnérable. L’arase ne se réduit donc pas à une formalité technique : elle conditionne la durabilité du bâtiment, la santé intérieure, la qualité même de l’enveloppe.
Installer une bande arase relève d’une séquence précise. À l’élévation des murs, elle se place à plat, sur la dernière rangée des fondations ou du soubassement. On choisit le matériau : bitume, membrane polymère ou PVC, selon le niveau d’étanchéité recherché. Ce dispositif vise à bloquer la progression verticale de l’eau. Les professionnels optent pour des membranes continues, sans interruption ni imperfection, pour éviter la moindre brèche à l’humidité.
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Voici les étapes-clés à respecter pour que la barrière capillaire tienne ses promesses :
- Préparation du support : la surface doit être parfaitement plane, propre, sans aspérités.
- Déroulage précis de la bande arase, ajustée à la largeur du mur.
- Recouvrement des joints : indispensable pour assurer la continuité de la protection.
Les règles de l’art conseillent un débordement de la bande d’arase étanche de chaque côté du mur. Détail souvent sous-estimé, mais qui change tout face aux infiltrations. Vigilance impérative, car le moindre accroc ou pli devient rapidement un point d’entrée pour l’humidité.
Pourquoi la bande d’arase est incontournable pour des murs sains et durables
La bande arase ne relève pas de la tradition du chantier : c’est un acte fondateur pour la solidité future du bâti. Dès la base, elle scelle la résistance de l’ouvrage. Sa mise en œuvre s’inscrit dans une logique claire : empêcher l’humidité du sol de fragiliser la structure, garantir un mur sain, préserver les matériaux, tout particulièrement dans les maisons à ossature bois qui n’offrent pas de seconde chance.
Bien choisie, bien posée, la bande arase dépasse la simple lutte contre les remontées capillaires. Elle protège contre les moisissures, réduit les pertes de chaleur, et contribue à l’efficacité énergétique du logement. La négliger, c’est raccourcir la durée de vie du bâtiment. La réussir, c’est renforcer l’isolation et valoriser l’investissement sur le long terme.
Dans les démarches d’éco-construction, la bande arase s’impose comme une évidence : elle assainit les murs, réduit le recours aux produits chimiques, et respecte les principes de la filière sèche, notamment pour l’ossature bois. Aujourd’hui, tous les travaux neufs ou de rénovation l’intègrent systématiquement. Faire l’impasse sur cette étape expose la maison à des désordres coûteux, parfois irréversibles.
Quels matériaux choisir et comment réussir chaque étape de la pose sur un mur en parpaings
La performance d’une arase dépend d’abord du choix des matériaux. Pour un mur en parpaings, il est conseillé d’utiliser une membrane d’étanchéité flexible et résistante, comme l’EPDM ou une bande bitumineuse dédiée. La bande arase doit couvrir toute la largeur du mur, sans interruption. Pour une bonne adhérence, une version avec rebords autocollants facilite la pose et évite les faux plis.
Étapes de la pose sur mur en parpaings
Pour ne rien laisser au hasard, voici les principales étapes à suivre lors de la pose sur un mur en parpaings :
- Préparez la surface : la surface du mur doit être régulière, propre, débarrassée des excès de mortier et de toute poussière. Un simple coup de balai peut suffire, mais attention à ne rien laisser passer.
- Déroulez la bande : la bande arase se pose sur le mur encore frais, avant la prise complète du mortier. Laissez dépasser la membrane de chaque côté pour l’ajuster lors des finitions.
- Marouflez soigneusement : chassez l’air, ajustez la membrane. Cette étape assure la continuité contre l’humidité. Les jonctions entre lés doivent être recouvertes d’au moins 10 cm.
- Poursuivez la maçonnerie : une fois la bande en place, poursuivez la montée des parpaings. Le poids consolide l’étanchéité et crée un véritable barrage contre l’eau.
La mise en œuvre sur mur parpaings ne tolère pas l’à-peu-près. Choisir des matériaux fiables et poser la membrane d’étanchéité avec soin, c’est s’assurer que la capillarité ne viendra pas miner la structure.
Erreurs fréquentes, bonnes pratiques et atouts écologiques de la bande d’arase
Erreurs à éviter lors de la pose
Voici les pièges les plus courants à éviter lors de la pose :
- La discontinuité de la bande arase : un raccord imparfait, un joint mal recouvert, et l’humidité s’infiltre où on ne l’attend pas.
- Un support mal préparé : poussière ou irrégularités ruinent l’étanchéité. La barrière capillaire perd alors toute efficacité.
- L’utilisation d’une bande arase inadaptée : chaque type de mur, qu’il s’agisse d’ossature bois ou de parpaing, nécessite une membrane spécifique.
Bonnes pratiques pour une arase étanche
Pour une protection fiable et durable, il convient d’appliquer ces principes :
- Optez pour une bande arase étanche et certifiée, en adéquation avec le projet. Une membrane de qualité augmente la protection et prolonge la durabilité des murs.
- Assurez une continuité parfaite sur toute la longueur. Un recouvrement généreux entre les lés, notamment aux points singuliers, reste indispensable.
- Contrôlez la compatibilité avec le pare-pluie et les autres composants d’éco-construction présents sur le bâtiment.
Atouts écologiques et économiques
Installer une bande arase, c’est préserver les matériaux, limiter le recours aux traitements chimiques contre l’humidité, et agir dans le sens de l’éco-construction. La réduction des désordres structurels prolonge la durée de vie des ouvrages, améliore le rapport qualité-prix et allège l’empreinte environnementale. Une pose soignée assure l’efficacité de la membrane sur la durée, que l’on construise pour une maison unique ou un immeuble collectif.
Un geste simple, des conséquences majeures : la bande d’arase, c’est le détail qui fait toute la différence entre un mur condamné à la moisissure et un ouvrage prêt à affronter le temps.
