Depuis 2013, la formation pour conduire un cyclomoteur dès 14 ans ne se limite plus à un simple passage en auto-école. Le permis AM, ex-BSR, impose une formation théorique préalable sur l’ASSR ou l’ASR. Les tarifs varient fortement selon les établissements, oscillant entre 150 et 400 euros, sans compter l’équipement obligatoire.
La réglementation exige aussi le port d’un casque homologué, de gants certifiés et d’un gilet haute visibilité. Certaines régions proposent des aides financières, mais elles restent soumises à conditions. Le coût réel dépend donc à la fois des frais de formation et de l’investissement dans le matériel requis.
Permis AM (ex BSR) : à qui s’adresse-t-il et pourquoi est-il indispensable ?
Le permis AM, autrefois connu sous le nom de brevet de sécurité routière (BSR), ouvre les portes de la mobilité aux plus jeunes. Cette première autorisation motorisée, accessible dès 14 ans, concerne tous ceux qui souhaitent prendre le guidon d’un cyclomoteur de moins de 50 cm³ ou s’installer au volant d’une voiturette, ces petits quadricycles légers qui séduisent de plus en plus d’adolescents. On retrouve parmi les candidats des collégiens, des lycéens, mais aussi des adultes n’ayant pas passé le permis B, tous désireux de circuler en règle selon la sécurité routière française.
Ce permis AM n’est pas un simple passe-droit. Depuis le 1er janvier 1988, la loi impose à chaque conducteur né après cette date de détenir ce titre pour piloter un cyclomoteur ou une voiturette. Cette obligation ne s’improvise pas. Elle répond à la nécessité de protéger une catégorie particulièrement exposée sur la route. Les chiffres de l’accidentologie parlent d’eux-mêmes : sans formation, les jeunes paient un lourd tribut à la route. L’État a donc mis en place un parcours qui combine formation théorique (grâce à l’attestation scolaire de sécurité routière, ASSR, ou l’ASR pour ceux hors système scolaire) et formation pratique en établissement agréé.
En filigrane, l’objectif est clair : transmettre les fondamentaux du code de la route, sensibiliser aux dangers, aux bons réflexes, et responsabiliser une génération qui découvre pour la première fois la circulation motorisée. Le scooter, le deux-roues ou la voiturette ne sont pas de simples objets de liberté : ils exigent une vraie maturité au guidon. Toute la philosophie de la sécurité routière s’y retrouve, avec une volonté affichée de réduire les accidents dès les premiers trajets.
Les étapes clés pour obtenir le permis AM en toute simplicité
Pour qu’un adolescent accède à la mobilité motorisée en toute légalité, la formation BSR suit un déroulé en plusieurs temps, chacun ayant son rôle précis. Avant d’envisager la moindre inscription en auto-école ou moto-école, il faut obligatoirement présenter son attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) niveau 1 ou 2, délivrée généralement au collège. Ceux qui ne sont plus scolarisés devront fournir l’attestation de sécurité routière (ASR). Ce justificatif, sans exception, sert de ticket d’entrée à la phase pratique.
La formation se découpe ensuite en deux grandes parties : la théorie, validée par l’ASSR ou l’ASR, puis la pratique, assurée par des professionnels agréés. Huit heures minimum : c’est le temps qu’il faudra consacrer à cette formation pratique, dispensée en petits groupes pour garantir un vrai suivi. Au programme, des exercices concrets de maniement du véhicule, des mises en situation sur la route, et surtout une séquence de sensibilisation aux risques pour forger une conscience aiguisée du danger.
Un passage souvent méconnu mais incontournable : la présence d’un parent ou représentant légal lors de la séance de sensibilisation. Ce moment, loin d’être anecdotique, renforce le lien entre la famille et l’école de conduite, garantissant que le message de prudence circule jusque dans la sphère privée. À la fin du stage, une attestation de formation est remise. Ce document s’avère indispensable pour déposer la demande officielle du permis AM auprès de l’administration. Oublier une pièce du dossier ou manquer l’une des étapes peut retarder, voire compromettre, la délivrance du permis tant attendu.
Combien faut-il prévoir pour passer le BSR ? Détail des coûts et équipements obligatoires
S’engager dans la voie du BSR, aujourd’hui permis AM, représente un investissement financier qu’il ne faut pas sous-estimer. Le prix BSR évolue sensiblement d’un établissement à l’autre et en fonction de la région, allant de 150 à 400 euros. Ce tarif regroupe généralement la formation pratique de huit heures, l’accès au cyclomoteur durant les séances, et parfois la gestion administrative du dossier. Selon les auto-écoles, la remise de l’attestation de formation peut être incluse ou, à l’inverse, facturée à part.
Mais ce n’est pas tout. L’acquisition de l’équipement obligatoire vient s’ajouter à la facture. Pour circuler en scooter ou cyclomoteur, impossible de faire l’impasse sur un casque homologué et des gants conformes à la pratique moto. Préparez-vous à dépenser entre 50 et 150 euros pour un casque aux normes, et 20 à 50 euros pour des gants certifiés. Certaines écoles exigent en plus des chaussures montantes ou des bottes, ainsi qu’une veste renforcée pour la sécurité. Au total, compter une enveloppe supplémentaire de 100 à 200 euros pour s’équiper correctement.
Voici un aperçu des principaux postes à anticiper :
- Prix total BSR : entre 200 et 600 euros, en incluant l’équipement
- Dans certains territoires, des aides financières existent via les conseils départementaux ou les caisses d’allocations familiales, mais l’accès à ces dispositifs dépend de conditions de ressources
Pour rouler librement après la formation, il reste une dernière étape : la souscription d’une assurance scooter, indispensable pour emprunter la voie publique. La sécurité routière, omniprésente dans le parcours, impose cette précaution afin de limiter les accidents impliquant les jeunes conducteurs.
Législation, conseils pratiques et démarches pour bien préparer votre inscription
Le passage du BSR, ou permis AM, est strictement encadré. Pour déposer un dossier d’inscription, il faut avoir au moins 14 ans révolus et présenter une attestation scolaire de sécurité routière (ASSR niveau 1 ou 2) ou, le cas échéant, une attestation de sécurité routière (ASR) pour les non scolarisés. Ce document est obligatoire : sans lui, aucune auto-école ne pourra vous enregistrer.
Le choix de l’auto-école ou de la moto-école est une étape qui mérite attention. Il existe des différences notables entre établissements : certains incluent la gestion administrative et l’édition de l’attestation dans le forfait, d’autres appliquent des frais pour le livret d’apprentissage ou la fourniture des supports pédagogiques. Soyez attentif à la qualité du matériel, à la disponibilité des séances de circulation, à l’encadrement des formateurs. Une structure sérieuse privilégiera toujours la pédagogie et la sécurité.
Avant de finaliser votre inscription, assurez-vous de préparer l’ensemble des documents nécessaires :
- Pièce d’identité, justificatif de domicile, ASSR ou ASR, et une photo d’identité récente
- Pensez à vérifier les délais de réservation pour les séances pratiques : certaines périodes affichent complet plusieurs semaines à l’avance
Demandez un livret de formation dès votre arrivée. Ce carnet détaille votre progression, recense les cours suivis, les exercices réalisés, les séquences sur plateau et les séances de circulation. Relire le livre de code fourni (le plus souvent inclus dans la formation) permet d’ancrer les notions de réglementation routière et les bons comportements à adopter. Prendre le temps de préparer ces démarches limite le stress, garantit une inscription sans accroc et pose les bases d’une conduite réfléchie dès les premiers tours de roue.
Entrer dans la mobilité motorisée, c’est plus qu’une formalité : c’est un passage vers l’autonomie, à condition d’en accepter toutes les exigences. Une fois le BSR en poche, la route s’ouvre, mais la vigilance ne doit jamais faiblir.